Le comité des signataires élargi qui se réunit à Paris a été rejoint par Louis Kotra Uregei au sein de la délégation Union Calédonienne. C’est la marque d’un durcissement dans la position du partenaire indépendantiste du Palika.
LKU, Mélechon et Bové
Déjà, lors de la préparation des dernières élections provinciales, le leader du Parti Travailliste s’était démarqué par sa campagne radicale : « Kanaky 2014, ce n’est pas négociable« .
Pourtant, le résultat s’était soldé par un repli de son parti au lendemain des résultats.
Depuis, au travers du Rassemblement des Indépendandistes et des Nationalistes, le Rin, les thèmes radicaux ont été repris, mais cette fois pour l’inscription automatique des Kanak sur les listes électorales référendaires.
La préparation du référendum de 2018 est au centre de la réunion de Paris, et pour les indépendantistes, la question de l’inscription automatique, au cœur de leur revendication.
La particularité de « LKU », c’est sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon et la nébuleuse de la confédération paysanne. Il avait invité José Bové en son temps. De quoi communiquer en métropole …
ACCORD POSSIBLE. SANS DISCRIMINATION ?
La gauche de la gauche va donc probablement donner de la voix, ces jours-ci, d’autant que le contentieux entre Manuel Valls, Président de la mission Nouvelle-Calédonie de l’Assemblée Nationale, et Mélenchon, démissionnaire de cette mission en signe d’hostilité à Vals, va alimenter le débat public.
Pourtant, un accord est peut être possible. Il tient à l’acceptation de l’inscription automatique de tous les électeurs nés en Nouvelle-Calédonie. Si tel était le cas, le tout est de connaître la répartition des contraintes. Égales pour tous, l’accord serait équitable. Automatique pour les Kanak, après justification de intérêts moraux et matériels pour les non-Kanak, et ce serait discriminatoire.
LES PROVINCIALES DE 2019
Paris – Reçus par le Président de la République hier, les participants sont ressortis convaincus que l’Etat serait acteur, et non simple spectateur.
Localement, l’enjeu politique est double : pour le résultat du référendum, c’est évident, pour celui des élections provinciales de 2019, c’est clair.
En réalité, tout ce qui se passe actuellement ressemble à une partie de billard à deux bandes : le première est référendaire, économique, sociale ou politique, la deuxième est clairement le scrutin de 2019. Le vrai enjeu de pouvoir.