
C’était le 12 mai 2019. Un regroupement de 3 partis loyalistes, les Républicains Calédoniens, le Rassemblement et le Mouvement Populaire Calédonien, au sein d’une même structure baptisée « L’avenir en confiance », faisait mordre la poussière à l’ogre Calédonie Ensemble, omniprésent dans et hors institutions.
Le score était sans appel. Majorité absolue à la province Sud, seul représentant loyaliste en province Nord, un groupe important au Congrès. Dans la foulée, l’Avenir en Confiance « prenait » la province Sud en portant Sonia Backes à la présidence. Au gouvernement, à l’issue d’une prise de position de Philippe Germain, Thierry Santa était élu président.
Calédonie Ensemble, affaiblie par une chute sévère du nombre d’élus, subissait en outre le départ rapide de Nicolas Metzdorf et Nina Julié, pourtant réputés affidés de Philippe Gomes.
UN BILAN LARGEMENT POSITIF
Mais la victoire électorale n’est pas tout. Il fallait que les promesses de campagne suivent.
De ce point de vue, les réformes promises ont immédiatement été engagées. Un an après, force est de constater que le bilan est largement positif, aussi bien au gouvernement et au Congrès, qu’à la province Sud.
« COUVRE FEU » DES MINEURS ET INTERNAT D’EXCELLENCE POUR LES ÉLÈVES DÉFAVORISÉS
Cette dernière a, dès sa mise en place, embrayé sur le soutien à la sécurité, notamment en finançant les communes volontaires, en renforçant la sûreté dans les établissements scolaires, en créant un internat d’excellence. Dès le premier exercice budgétaire, la province, victime d’une clé de répartition devenue inéquitable, s’est acquittée de son engagement de réduire ses charges de fonctionnement, exercice toujours délicat. A l’issue de la première année, l’assemblée a approuvé la création de « bottle shops », synonyme de meilleur contrôle de la vente d’alcool, un renforcement de la lutte contre le marché noir d’alcool, mesures qui justifiaient la suppression de la vente d’alcool le week end.
Enfin, une mesure d’interdiction d’errance des mineurs la nuit est désormais appliquée, fruit d’un travail mené entre la province Sud et le Parquet. Une mesure que les administrés en quête de sécurité attendaient depuis des années.
ÉCONOMIE, RUAMM, BUDGET, CENTRALE ÉLECTRIQUE
Au gouvernement, le redressement économique, le rétablissement de l’équilibre des comptes sociaux et le retour à des équilibres budgétaires ont été les principaux dossiers de cette année écoulée.
Par la loi de Relance Economique, le modèle économique a été modifié. Plus de contrôle des marges des entreprises mais des mesures pour favoriser la concurrence, y compris en modernisant les moyens mis à la disposition des consommateurs comme l’application numérique « prix.nc ». Simplifications administratives, droit à l’erreur, numérisation des procédures, début de refonte des mesures excessives de protection de marché, ou encore, 4 milliards de remboursement anticipé aux entreprises « ponctionnées » lors de l’instauration de la TGC. Déjà un solide bilan.
Côté Ruamm, un calendrier a été adopté pour rétablir, les comptes du régime en situation de faillite. Les premières mesures de renflouement ont enfin été adoptées. Celles relatives à la réforme de la gouvernance devraient suivre. Là encore, la mise en œuvre de ce redressement était attendue depuis plusieurs années.
Pareil pour le budget, en profond déséquilibre en raison d’une optimisation excessive des recettes.
Enfin, la construction emblématique de la nouvelle centrale électrique de Doniambo (150 MW) a subi de profonds changements dans le sens d’une « verdisation ». Partie importante de production par un projet solaire, énergies renouvelables pour le reste, financement par le secteur privé plutôt que sur fonds publics. L’orientation écologique et financière de la production d’énergie va faire école.
DES CRISES À GÉRER
Enfin, côté épreuves, au baptême du pouvoir, l’Avenir en Confiance a connu, en un an, un échantillon particulièrement riche : des caisses quasiment vides, deux usines de nickel menacées de fermeture, et pour conclure cette première années aux responsabilités en province Sud et au gouvernement, une crise sanitaire et économique mondiale sans précédent !
De quoi tanner le cuir d’un jeune regroupement qui peut déjà afficher sur 8 grands engagements : « parole tenue ».
LE RÉFÉRENDUM
Et qui se prépare à affronter le second référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie dans une union des loyalistes que l’Avenir en Confiance a initié avec Générations NC, Tous Calédoniens et l’antenne du Rassemblement National en décembre dernier par la création du « front loyaliste ».