
« 10.000 emplois ? Ce n’est pas notre priorité … » aurait récemment déclaré un haut responsable indépendantiste. Cette politique de la terre brûlée, menée depuis plusieurs semaines sous le prétexte d’imposer un repreneur non crédible de l’usine du Sud à la province Sud trouve ses fruits : 2060 salariés se trouvent aujourd’hui sans emploi, et vont émarger au régime du chômage de la Cafat.
Déjà 660 employés des sous-traitants de Vale NC ne travaillent plus. Ils vont être suivis par 1200 salariés de l’usine. Quant à la SLN, asphyxiée par les barrages indépendantistes empêchant la livraison du minerai, ce sont 200 ouvriers qui vont basculer dans le chômage partiel.
Le hic, c’est que la Cafat n’a pas les fonds pour répondre aux besoins d’indemnisation de ces chômeurs. Du moins au delà de quelques semaines.
Toujours selon le principe que l’argent, en Calédonie comme ailleurs, ne pousse pas sur les arbres, la Cafat n’a pu alimenter son régime chômage que par quelques transferts d’un régime excédentaire. Mais elle ne pourra pas davantage. L’organisme de protection sociale est lui même dans le rouge de plus de 30 milliards. Le régime d’indemnité du chômage « Covid » n’a pu être mis en œuvre que grâce à une partie du prêt de 28,5 milliards de l’Etat au territoire.
Cerise sur le gâteau : le plan de redressement de la Cafat a été envoyé aux calendes … par une majorité du Congrès !
Mais la vraie question est : à quel moment ces 2000 chômeurs risquent-ils d’être privés de toute indemnité ?
Sur le plateau de NC1ère, Jean Pierre Kabar, président du conseil d’administration de la Cafat, ne pouvait que constater l’impasse financière : l’ultime solution réside dans un prêt de la Nouvelle-Calédonie … qui se trouve elle-même dans l’incapacité de boucler son budget !
Pour résumer, il faut bien comprendre que sur leurs ressources propres, les organismes et les Institutions locales sont incapables de faire face au tsunami social qui s’annonce.
L’effrayante réalité de la « vraie vie », c’est que les chômeurs -et ceux qui pourraient suivre-, n’auront plus aucun moyen de subsistance dans quelques semaines ou une poignée de mois dans les conditions actuelles de financement de la Cafat.
Les indépendantistes, et les commanditaires des exactions et des entraves au travail sont aujourd’hui face à leurs responsabilités. Les 2000 chômeurs peuvent déjà leur demander des comptes.