
Quelques économistes indépendantistes de salon assurent depuis des décennies que Kanaky-Nouvelle Calédonie peut subvenir à ses besoins grâce au nickel. Encore une lune construite sur la base d’une idéologie, et alimentée par des arguments utopiques contredits par la situation réelle des 3 entreprises métallurgiques. Retour à la vraie vie.
La SLN est dans la panade la plus visible. Sauvée il y a quelques années par un prêt de 63 milliards de CFP, elle a pu survivre bon an mal an. A l’intérieur, les personnels les plus conscients ont accompli de réels efforts pour réduire les coûts de production, un des parties importantes de plus de redressement.
En revanche, sur des sites miniers, la politique a repris ses droits. Des blocages à répétition, parfois des actes de sabotage ont mis à mal la production de l’usine Doniambo. Ces derniers mois, les intempéries ont fait le reste.
Actionnaire à 30%, la Calédonie est inutile dans le tour de table. Elle n’a pas pris part au sauvetage de l’entreprise il y a une dizaine d’année. Elle demeure silencieuse en toutes circonstances, et sera incapable d’intervenir dans les difficultés actuelles.
En ce qui concerne KNS, la société est dans la situation que tout un chacun connaît. Malgré la remontée des cours, la dette abyssale du partenaire calédonien met l’entreprise dans les mains de Glencore. Si Glencore s’en va …
L’usine du Sud a un avenir prometteur, nous dit-on. Ses ennuis relatifs au barrage KO2 comme à l’émissaire sous-marin sont quasiment réglés. Mais pas sa situation financière, grevée de quelques retards dans le calendrier de production en raison, notamment, d’ennuis techniques.
Bien entendu, des milliers d’emplois sont actifs grâce à ces trois énormes unités. Mais comme l’argent ne pousse pas sur les arbres -et beaucoup le croient dur comme nickel-, les entreprises ont besoin de faire des bénéfices pour fonctionner, amortir et procéder aux investissements nécessaires. Des bénéfices qui, pour l’heure, relèvent du fantasme.
En clair, le nickel, et pour longtemps encore, n’est pas vraiment la ressource qui pourrait assurer des moyens à Kanak-Nouvelle Calédonie. Et comme les indépendantistes sont actuellement au pouvoir, vont-ils appeler la France au secours ?