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    CE QUE GÉRALD DARMANIN POURRAIT ANNONCER

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    C’est une visite annoncée du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, alors que l’agenda parisien est chaud-bouillant avec notamment la question de l’immigration remise sur le tapis par un projet de loi LR, l’annonce par la Première ministre d’une initiative gouvernementale en juillet sur le « délit d’homicide routier », et quelques sujets d’ordre public sur les rav party . En clair, pour Gérald Darmanin, s’absenter près d’une semaine de Paris, même avec les moyens modernes de liaisons permanentes et instantanées, n’est pas une décision prise à la légère.

    Pour ces raisons, il serait étonnant que son déplacement au bout du monde ait pour seul objet une « bilatérale » avec chaque camp, et des échanges sur le changement climatique à Ouvéa et à l’Ile des Pins.

    Dans le calendrier précédemment annoncé par le ministre, cette visite figurait, ainsi qu’une possible voyage du Président de la République « à la fin de l’été », avec en point d’orgue, une avancée concernant le statut au mois de septembre. Mais c’est la réforme électorale qui a fait l’objet de l’annonce calendaire la plus précise : réforme constitutionnelle début 2024, en vue des élections provinciales en mai de l’année prochaine.

    Entretemps, que s’est-il passé ? Gérald Darmanin a évoqué le droit à l’autodétermination devant le comité spécial de décolonisation aux Nations Unies. Il n’y a entendu aucune observation concernant la validité du référendum de décembre 2021, tandis que dans le même temps, le Forum des Iles du Pacifique prenait ses distances avec le FLNKS. Côté Papouasie, un des fervents défenseurs de la cause indépendantiste kanak, le voyage su Secrétaire américain Antony Blinken à l’occasion d’un sommet du Pacifique s’est conclu par un accord de sécurité qui place clairement les Papous dans le camp occidental. Autrement dit, le FLNKS se trouve isolé sur le plan international.

    Dans ces conditions, tout laisse à penser que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, accompagné de son ministre délégué à l’Outre-mer, va faire progresser deux sujets majeurs, l’un pour le camp autonomiste, l’autre pour le camp indépendantiste. Après des mois de discussions, de déplacements à Paris, et de bilatérales, il ne serait pas surprenant que Gérald Darmanin précise ce qu’il avait déjà annoncé, une décision du ressort de l’État relative à la remise du régime électoral calédonien en conformité avec le droit constitutionnel à la liberté de suffrage, conforme au droit européen et celui défendu par les Nations Unies.

    Il appartiendra aux « partenaires », et Gérald Darmanin l’avait déjà évoqué, de se mettre d’accord -ou pas-, sur une restriction de ce droit, proportionnée, et qui pourrait se rapprocher de ce qui avait été admis lors de la signature de l’Accord de Nouméa. C’est à dire entre quelques années et 10 ans « glissants ».

    S’agissant de l’exercice du droit à l’autodétermination, « dans une ou deux générations » a suggéré le ministre devant les commissaires onusiens, ce droit n’a rien de révolutionnaire puisqu’il est inscrit dans la Constitution de la République. Ce serait donc une confirmation, ou peut-être même, une proposition ferme. Néanmoins, la Constitution est muette sur les modalités. Les conditions de déclenchement de ce droit, ainsi que les électeurs habilités à s’exprimer. Une affaire à négocier.

    Et puis il y a tout le reste, toutes ces questions qui relèvent du quotidien des Calédoniens, du quotidien des entreprises, de la situation délicate dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie au plan économique et social. Il s’agit des finances publiques, de la faillite des comptes sociaux, du péril pendant à la SLN, de l’avenir de l’usine du Nord qui pourrait se jouer dans les deux ans qui viennent, ou des conditions dans lesquelles l’État pourrait garantir un nouveau prêt au territoire.

    Bien sûr, et au contraire, Gérald Darmanin et Jean-François Carenco pourraient se contenter d’écouter une nième fois les irréalistes exigences du FLNKS, et deviser avec les maires et les autorités coutumières d’Ouvéa et de Kunié sur les risques de la montée des eaux. Peuvent-ils, à ce point, gaspiller leur temps précieux ?

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