Les services administratifs des différentes collectivités commencent à se mobiliser pour présenter à leurs Exécutifs respectifs les projets de budget pour l’année prochaine. Mais ces opérations sont étroitement imbriquées les unes dans les autres. Ainsi, les communes doivent établir leur document budgétaire sur la base des financements territoriaux résultant du Fond Intercommunal de Péréquation, et il n’en est pas autrement pour les provinces. Les établissements publics sont logés à la même enseigne, et doivent connaître, par exemple, les perspectives de rendement des taxes qui leur sont éventuellement affectées.
Pour l’heure, les dernières indications fournies par le gouvernement n’ont pas fait l’objet de correctifs. Le membre de l’Exécutif territorial en charge du secteur avait précisé que la Nouvelle-Calédonie était au bord de la cessation de paiement, et ne disposait plus que d’un fonds de roulement de quelques jours.
Plusieurs échéances vont être atteintes, sans que des solutions financières aient été, pour l’instant, adoptées. C’est la Caisse Locale de Retraite qui semble en première ligne. En jeu, le versement des pensions pour cette fin d’année. Pour ce qui concerne le Ruamm, la commission spéciale tient réunions depuis sa création et devrait déposer quelques conclusions au cours du second semestre.
Une chose paraît certaine. Le rendement fiscal annuel ne pourra pas permettre d’équilibrer le prochain budget dans des conditions satisfaisantes, à moins d’une exceptionnelle embellie au second semestre.
Du côté de l’État, rien n’a transpiré sur une éventuelle aide au territoire pour assurer l’équilibre de ses comptes en 2024. Ces questions ne peuvent être occultées lors des réunions qui vont se dérouler du 4 au 9 septembre à Paris. Paradoxe : des élus vont évoquer « l’émancipation » de la Nouvelle-Calédonie, et … demander dans le même temps, une aide accrue de la métropole. Ou de l’hexagone, c’est selon …

