Les dégâts provoqués par les émeutes ont été essentiellement localisés dans Nouméa et son agglomération. Mais l’onde de choc va rapidement se propager dans les deux autres provinces. La réalité économique et fiscale n’a en effet guère été modifiée depuis l’Accord de Nouméa, en dépit de la réalisation de l’usine de Vavouto, et de l’impressionnant développement de la zone VKP. Quant à la province Iles, ses difficultés financières qui durent depuis plusieurs mois ne sont pas un mystère.
La province Sud est le pourvoyeur essentiel de fonds aux budgets des collectivités. Si les ressources fiscales ont sensiblement été augmentées dans le Nord en raison des entreprises implantées et de la croissance de l’emploi, la province Iles n’a pas progressé sensiblement dans ce domaine. Et la province Sud a conservé sa part ultra-prépondérante dans la répartition spatiale de la contribution fiscale calédonienne. Son effondrement signifie corrélativement un effondrement les ressources publiques des deux autres provinces. Il faut ajouter à ces effets budgétaires directs, ceux qui vont affecter les établissements publics, notamment de santé, et les emplois du privé, en même temps que les demandes sociales.
Trois impôts représentent à eux seuls 50% des ressources fiscales. Ce sont la Taxe Générale sur la Consommation, l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques et l’Impôt sur