L’avantage de la lecture, c’est qu’il y en a pour tous les goûts ! Petit aperçu de ce que vous pouvez trouver chez Calédolivres, librairie située à la Place des Cocotiers.
Un roman historique : « Celles de la Bounty »
« Celles de la Bounty », de Rowan Metcalfe, relate les premiers contacts des Polynésiens avec les navigateurs, raconté du point de vue des femmes polynésiennes. En effet, si cette histoire a été maintes et maintes fois racontée du point de vue des Européens, ce roman présente les faits sous un nouvel angle. La protagoniste Mauatua, Polynésienne de sang royal, ainsi que ses amies et des membres de sa famille, nous livre leur vision de ces nouveaux arrivants. Mauatua fera partie du voyage à bord de la « Bounty », où elle sera emmenée par le capitaine Christian Fletcher, avec d’autres Polynésiens et Polynésiennes, sur l’île de Pitcairn en 1790. Par ailleurs, l’autrice, Rowan Metcalfe, est descendante directe de Mauatua. 2500frs.
Un livre jeunesse : La Planète Ka
La planète Ka est la petite île de Lifou en Nouvelle-Calédonie et se nomme ainsi parce qu’en drehu, langue kanak de Lifou, beaucoup de mots commencent par ce son. Le Petit Prince arrive sur cette planète énigmatique et y rencontre des personnages hauts en couleur, tels que Monsieur Kathoi, un jeune homme qui cherche a? conquérir le cœur de Mademoiselle Kaza, l’amoureuse. Sur son chemin, le Petit Prince apprendra de précieuses leçons sur l’amitié, l’entraide, et la bienveillance. Ce conte moderne – pour les enfants de 7 à 10 ans – plein de tendresse, explore la découverte de soi, et l’importance du respect des autres. Écrit par Waehla Hotere et illustré par Pascale Gery. 1500frs.
Extrait :
« Le Petit Prince était prêt pour sa prochaine expédition et il rendit visite au géographe.
— Que me conseillez-vous d’aller visiter ? demanda le Petit Prince.
— La planète Ka, lui répondit le géographe. Elle a une bonne réputation…
Sur la planète Ka, le Petit Prince atterrit dans un drôle d’endroit. Cette planète était visiblement plus grande que la sienne.
— Les baobabs auraient parfaitement leur place sur cette planète, pensa-t-il.
Il marchait sans trop savoir où aller, quand apparut un jeune homme, coiffé d’une couronne de lianes et de plumes de coq, ayant pour seul habit un manou autour de la taille et des feuilles de pandanus séchées nouées et couvrant ses chevilles. C’était Monsieur Kathoï. Par précaution, il s’était caché derrière les racines pendantes d’un immense banian. Il faut dire que des visiteurs blancs venus d’ailleurs étaient rares sur la planète Ka. On les appelait Kamadra qui veut dire rouge. C’est un nom bien illogique qui ne peut venir que des gens de la tribu des Kangazo. »
Un recueil de poésie : Les murmures de l’océan
Dans ce recueil illustré par des œuvres de l’artiste Raphaël Kaikilekofe, Marie Tamole Keletaona partage une vingtaine de poèmes qui nous invitent à tourner nos regards vers le Grand Océan, à tendre l’oreille pour en entendre les murmures. En tant que Calédonienne, Marie parle de gens de son île d’origine, Futuna. Pour cela, elle utilise la poésie, qui selon elle se marie bien avec la mémoire. Cet ouvrage est un hommage au passé, un message pour vivre le présent, et un regard tourné vers l’avenir. Préface de Frank Filihau Asi Talatini. 4490frs.
« Notre racine commune est l’océan,
ne l’oublions pas »
Marie Tamole Keletaona.
Un manuel technique : À la découverte des timbres calédoniens
Par ce nouvel ouvrage, Frédéric Angleviel présente l’histoire postale calédonienne avant de plonger dans les différents aspects de la philatélie. Il donne des conseils aux débutants, et ouvre certaines réflexions. Un ouvrage parfait pour les amoureux des timbres, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs ! 2500frs.
Un conte philosophique : L’humanité des machines
Dans ce conte philosophique, Thierry Charton nous raconte l’histoire de Camille Devillers, jeune médecin du début du 20e siècle, et de Johann, propriétaire d’un abattoir. Les deux hommes se lient d’amitié. Camille va être fasciné par la personnalité et l’esprit de Johan qui a le projet de construire une chaîne d’abattage industrielle et moderne. Cette histoire fait écho à celle du nazisme et nous interroge sur notre responsabilité individuelle.
« Une société barbare incline à doter certains individus d’une rhétorique implacable faite de slogans et de concepts grâce auxquels les choses et les êtres perdent leur caractère d’étrangeté. La barbarie apparaît sitôt que l’étonnement face au monde s’évanouit et que lui succède paradoxalement une foi inébranlable en l’avenir de l’homme, du peuple, de la nation, de l’humanité. Ce que je comprends, c’est que les temps qui viennent seront consacrés en grand à l’élection des discours de masse, à l’ouverture d’abattoirs en tous genres, à la création de commerces des plus honteux où la valeur d’un homme ne vaudra pas plus que celle d’un porc. L’existence sera une lutte à mort pour le pain et le pouvoir au service d’une seule industrie. Le politique ne détiendra que les rênes du discours publicitaire pour le peuple, la science technologique jugera la vie à la place de la philosophie et de l’art. La pensée elle-même sera assujettie à la loi universelle de la concurrence et du profit ».
T.Charton
Pour information, la Ressourcerie fait actuellement une opération de déstockage : 3 livres pour 100 frs ! Cette promotion restera en vigueur jusqu’à la fin du mois d’août. |
Kim Jandot