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    L’APPLICATION D’UNE TAXE SUR LE SUCRE, UNE BONNE OU UNE MAUVAISE IDÉE ?

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    C’est paradoxal. La Nouvelle-Calédonie est ruinée, ses entreprises ont été détruites ou gravement endommagées au nombre hallucinant de 720, et les prix à la consommation vont … augmenter. Pour ce mois de septembre, les Calédoniens sont d’ailleurs particulièrement gâtés. L’essence a augmenté. + 2,6 francs par litre d’essence, + 0,6 franc pour le gazole. Bon. Le gouvernement n’y est pour rien. Ce sont les répercussions des cours internationaux sur notre marché. La taxe sur le sucre, en revanche, elle, procède bien de la décision d’une majorité d’élus au gouvernement et au Congrès. Pour faire bonne mesure, le nombre de chômeurs ne cesse de croitre, KNS a fermé ses portes, Air Cal suspend ses vols vers Koné, le tourisme perd toute chance de voir des Japonais revenir en Calédonie. Et comme si cela ne suffisait pas, la pêche au picot est fermée, de même que celle des huitres sauvages de roche et de palétuvier …

    La taxe sur le sucre est une mesure inflationniste. Elle va provoquer une hausse des produits concernés de 5 à 25%. Et ce n’est pas rien. Le sucre sous toutes ses formes, les boissons sucrées, les glaces, les confitures, les chocolats, les pâtes à tartiner, les pâtisseries, les viennoiseries vont augmenter. Mais pas que. L’emblématique ketchup contient du sucre, et sera inclus dans la liste, tout comme la mayonnaise, la moutarde, les sauces tomate, les jus de fruits ou encore les eaux aromatisées sont concernés par la taxe. Et pour les fabriquants et les distributeurs, impossible de rogner davantage leurs marges, la seule solution est de répercuter la hausse sur le consommateur.

    Mais la taxe sur le sucre, c’est aussi l’espoir d’une recette supplémentaire de 1,5 milliards. Une chiffre probablement bien optimiste compte tenu, d’une part, du départ de milliers de consommateurs, et d’autre part, de la perte de pouvoir d’achat de plus de 25.000 ex-salariés.

    Et c’est là que le bât blesse. Le budget est, depuis longtemps, devenu un exercice comptable. Alors que sa nature économique devrait prévaloir. Il existe en effet deux façons

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