Il existe, en Nouvelle-Calédonie, une culture régionale française. Livres, théâtre, cinéma, poésie, cuisine ou traditions s’expriment évidemment en langue française. Mais ce « français calédonien » possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Un mot du lexique calédonien, enfin presque, aujourd’hui : la porcelaine !
Nous allons voir aujourd’hui le mot « porcelaine »
Bon c’est pour vous un terme bien connu, pour désigner notamment des céramiques vitrifiées. Vous utilisez probablement de la vaisselle en porcelaine, et vous aimez peut-être la fameuse porcelaine de Chine.
La porcelaine est aussi recherchée par les amateurs de coquillages. Ce sont de magnifiques gastropodes à coquille vernissée. En Nouvelle-Calédonie, les collectionneurs recherchent les espèces -probablement une vingtaine- pouvant présenter des aberrations de forme (les porcelaines rostrées par exemple), ou de couleur (les somptueuses porcelaines « niger », par exemple).
Mais chez nous, la porcelaine a aussi un autre sens, un sens qui peut la conduire sur les feux d’une cuisinière ! Il s’agit, ici, d’une grosse langouste de l’espèces Panulirus ornatus. Elle a une large aire de répartition géographique dans l’Indo-Pacifique, de la mer Rouge et du KwaZulu-Natal à l’ouest jusqu’au Japon, Fidji et bien sûr, la Nouvelle-Calédonie.
Les pattes de cette porcelaine sont tachetées de jaune et de noir, sa carapace à des reflets jaune et bleus. Elle peut, tenez-vous bien, atteindre les 10kg. De quoi remplir un gros faitout !