En 2025, on fait briller celles et ceux qui le méritent. Associations, membres de la société civile, projets, idées novatrices… Ils incarnent les valeurs qui nous rassemblent et nous inspirent au quotidien. Aujourd’hui, place à Léa, bénévole au conseil de quartier de la ville de Nouméa.
Les 37 quartiers de Nouméa sont regroupés en cinq secteurs qui disposent chacun d’un conseil de quartiers :
- Secteur de la Presqu’île de Ducos : Koumourou, Numbo, Tindu, Ducos, Ducos industriel, Kaméré et Logicoop.
- Secteur Ouest : Nouville, Doniambo, Montravel, Montagne coupée, Vallée du Tir, Vallée du Génie, Centre-Ville, Quartier latin et Artillerie.
- Secteur Nord-Est : Normandie, Tina, Rivière Salée, 6ème et 7ème
- Secteur Est : 4ème Km, Aérodrome, Portes de fer, Haut-Magenta, Magenta et Ouémo.
- Secteur Sud : Vallée des Colons, Faubourg Blanchot, Orphelinat, Trianon, N’Géa, Motor Pool, Receiving, Baie des Citrons, Anse Vata et Val Plaisance.
Ces conseils de quartiers sont composés d’environ 150 habitants bénévoles désignés par arrêté du maire à la suite d’un appel à volontaires. Ils sont renouvelés tous les deux à trois ans. La prochaine campagne devrait débuter en fin d’année 2025, et vous pouvez suivre l’actualité sur leur page dédiée sur le site web de la ville.
« Nouméa, ma ville »
Léa est devenue conseillère dans le secteur Sud en 2023, suite à la campagne de communication de la Ville de Nouméa. « J’ai toujours vécu à Nouméa, c’est ma ville… D’ailleurs, le slogan « Nouméa ma ville » me colle à la peau, explique-t-elle. Pour moi, le travail de proximité est très important, c’est même la base de la cohésion sociale, c’est la « vraie » politique. Être conseillère, cela me permet aussi de suivre tout ce qui se passe à Nouméa pour être en mesure de relayer les informations avec mon réseau ». En effet, les conseillers de quartiers sont la courroie de transmission entre les citoyens et les élus municipaux : ils peuvent à la fois faire remonter les préoccupations des administrés, mais également retransmettre les informations données par la mairie. « Nous recevons régulièrement des mails contenant les évènements à venir, les nouvelles choses proposées par la commune ou encore les échéances à ne pas manquer, souligne la conseillère. C’est le genre d’informations que nous pouvons transmettre à nos réseaux respectifs ».
« Pour moi, le travail de proximité
est très important,
c’est même la base de la cohésion sociale, c’est la « vraie » politique »
Les réunions de conseil de quartier regroupent les conseillers, le secrétaire général et/ou le secrétaire général adjoint de la mairie, des élus et la police municipale. « La mairie nous présente d’abord les travaux en cours, précise Léa. Ensuite, les conseillers qui le souhaitent peuvent mettre de l’avant une problématique ou présenter un projet ». Léa donne l’exemple du projet de « bus à vélo », dans lequel des bénévoles parcourent le quartier pour « récupérer » les enfants, et tous se suivent à vélo en file indienne jusqu’à l’école. « Certains conseillers font partie d’une association et ont donc des revendications très précises, d’autres ont juste des idées, ou ont remarqué une problématique dans leur quartier et la font remonter, souligne la conseillère. On fait aussi des « diagnostics en marchant » : on fait le tour du quartier à pied pour repérer les éventuels problèmes : éclairage, accessibilité… ». Les conseillers de quartiers peuvent gérer différents types de problématiques : nuisances sonores, aménagement urbain, sécurité, environnement… Et à chaque enjeu, une solution sur-mesure peut être proposée, allant de l’investissement financier à la médiation, en passant par le recours à une association. L’idée, c’est simplement d’évoquer le problème pour ensuite trouver, ensemble, la solution la plus adaptée pour le résoudre.
La co-construction, un idéal à atteindre ?
Si les conseils de quartier permettent d’intégrer les citoyens à la vie politique de leur commune, Léa pense que le concept pourrait même aller plus loin : « Dans certains pays, les municipalités ont l’obligation d’intégrer la démocratie participative à leur fonctionnement, affirme-t-elle. Un conseil de quartier est concerné par les problématiques urbaines de proximité, mais pas forcément par les grands projets. On nous présente souvent les projets une fois qu’ils sont achevés. Ce qui serait encore mieux, ça serait de co-construire certains projets ». D’autant plus que les compétences sont là. « Au sein du conseil de quartier, on retrouve tous les profils, complète-t-elle. Tous les gens autour de la table ont un métier, une histoire, et apportent quelque chose. Et même dans le cas où on a une idée, sans savoir si elle est concrètement réalisable, les services techniques de la ville sont là pour étudier la faisabilité du projet. Nous avons donc la capacité humaine et technique pour amener encore plus loin ce concept de conseil de quartier ». En conclusion, Léa n’a qu’un seul souhait pour l’année à venir : « il faudrait qu’on puisse tisser encore plus de liens, autant entre les conseillers de quartier qu’entre les différents conseils de quartier, afin de tirer au maximum profit de cette expérience ». Le message est lancé !
Kim Jandot