Ducos était une « presque île ». Sur cette portion de Nouméa était édifié un camp du bagne, le camp de Numbo, dont la pensionnaire la plus célèbre fut Louise Michel, exilée en Calédonie de 1873 à 1880. Les Woks pourraient d’ailleurs en demander la débaptisation puisque Ducos était le ministre de la Marine et des Colonies qui autorisa l’installation française en Nouvelle-Calédonie …

Mais dès 1859, Adam J. Kulczycki nomma la zone de palétuviers séparant Ducos de la terre, « Rivière Salée » . Il s’agissait d’une mangrove magnifique, largement traversée par un bras de mer dont « l’embouchure » se jetait dans l’anse Uare. Le jeu des marées provoquait un flux et un reflux des eaux dans ce long chenal, et le courant descendant lui donnait l’aspect d’une rivière. D’où son nom.
Après la suppression de l’administration du bagne, les locaux furent remis au service de santé pour y transférer la léproserie, jusque-là installée sur l’île aux chèvres. Elle fut baptisée en 1958, Centre de Médecine Sociale et Préventive Raoul Follereau.
En 1884 naît le projet de construction d’une voie de chemin de fer reliant Nouméa à Canala, puis à Bourail, et finalement à Païta. Mais auparavant, un premier pont de franchissement de la Rivière Salée est édifié. Puis, pour le passage du chemin de fer, un ouvrage métallique est construit. En 1948, le chemin de fer ayant vécu, il est transporté à Houailou … où il est toujours en service. En 1922 s’installe dans cette zone de Nouméa, la laiterie Ohlen. En 1947, l’entreprise ferme. C’est alors que le club hippique « L’étrier » s’installe sur une partie du terrain. Puis ce sera la