Ohé Matelots,
Si vous voulez donner le sentiment d’être « dans le coup », « dans le trend », parler le langage à la mode, vivre à fond son siècle, s’exprimer comme il faut, utiliser les mots qui font genre, ceux qu’on emploie quand on est énarque, polytechnicien, faiseurs de discours, philosophe, et pas trop pètezouille, faut absolument placer « résilience ».
Mettez le où vous pouvez, dans une déclaration sur l’agriculture, sur l’économie, sur le nickel, sur le rhinocéros du cocotier, le ver de bancoule, la reproduction des roussettes rouges, ou sur l’Accord de Nouméa, peu importe. L’essentiel, c’est de le placer ! Votre note, « du coup » (un autre mot, mais lui utilisé dans tous les sens par commodité ou paresse linguistique), elle va passer de 4 à 9,5 sur 10 !
L’iéal, commême, c’est d’arriver à le glisser plusieurs fois assez rapprochées. Genre « Face aux défis incessants auxquels notre société est confrontée, la résilience devient une vertu essentielle, et c’est en adoptant une attitude résiliente, à la fois individuelle et collective, que nous pouvons surmonter les épreuves, car une nation résiliente repose sur des citoyens résilients et résilientes, capables de puiser dans leur résilience intérieure pour se relever après chaque crise, démontrant ainsi que la résilience n’est pas seulement une qualité ponctuelle, mais un processus continu et vital qui s’exprime à travers des actions résilientes, des pensées résilientes et des choix résilients, multipliant ainsi les exemples de résilience au sein de notre communauté et inspirant plusieurs générations à cultiver cette résilience indispensable à un avenir plus stable et harmonieux ». Là, vous serez impec !
Allez Matelots, voyez en plus si dans les animaux de mer, y a pas la raie ziliente …
L’Amiral du Port Despointes