Le bonheur ! Vaste sujet de réflexion depuis Epicure, traité par Spinoza, Kant ou Nietzsche, puis à nouveau par des contemporains tels Robert Misrahi ou Michel Onfray dans l’art de jouir.
Le bonheur des peuples fait même l’objet d’enquêtes et de classements annuels.
Dans le classement HPI (Happy Population Index), le Vanuatu, après avoir été n°1 en 2006, revient dans le top avec la 4è position. Performance.
Certes, le Happy Population Index restreint son étude à trois critères : la satisfaction de la population, la longévité moyenne, la consommation et l`émission de carbone dans l’environnement.
Cet indice a été rendu public pour la première fois en 2006 et la deuxième fois en 2009. Il est élaboré par la NEF (New Economics Foundation), institut britannique de recherche indépendant, spécialisé dans l’étude sur l’indice HPI pour améliorer la qualité de vie.
Dans ce classement le Vanuatu occupe la 4e position derrière le Costa Rica, le Mexique et la Colombie.
Dans le « World Happiness Report » reposant sur un ensemble plus élaboré de critères, le PIB par habitant, les soutiens sociaux, l’espérance de vie, la liberté sociale, la générosité et l’absence de corruption, le Danemark est n°1, suivi par la Suisse, l’Islande, la Norvège, la Finlande, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Suède.
La France y occupe le 32e rang.
Ces deux classements montrent la difficulté à définir le bonheur. Réduit à la question « Trouvez-vous dans votre pays ce que vous attendez de la vie », il peut justifier le rang du Vanuatu, exempté des besoins croissants créés par la société de consommation. Pas de télé dans les îles ? Quelle importance quand leur habitants ne savent pas ce qu’est la télé !
En tout cas, une chose est certaine : dans l’archipel voisin, la gentillesse et la joie de vivre généralement affichée par les habitants ne donnent pas tort au classement HPI …