Alors que s’annoncent des augmentations de prélèvements qui suivent des augmentations incessantes de services publics, l’étude de l’Isee comparant les prix en métropole à ceux de la Nouvelle-Calédonie apporte un éclairage intéressant sur le pouvoir d’achat des Calédoniens, et sur l’attractivité du territoire.
L’index de correction fait régulièrement débat dans les enceintes du Parlement, certains députés et sénateurs jugeant injustifiée la majoration des salaires et traitement versés aux personnels expatriés de l’État. L’étude y répond en indiquant qu’un ménage métropolitain qui s’installe en Nouvelle-Calédonie et qui conserve ses habitudes de consommation doit débourser 43% de plus qu’en métropole. C’est considérable.
Il serait utile, par ailleurs, de savoir si cette compensation permet strictement de combler les différences de coûts ou non, et si elle constitue une incitation à servir Outre-mer.
Cette question relève par ailleurs de l’attractivité que nous exerçons. Depuis des années, des personnes quittent le territoire, et cet exode contribue globalement à l’appauvrissement de la Calédonie. Il serait donc intéressant de comparer globalement la situation matérielle et financière d’un ménage métropolitain et d’un ménage calédonien. Le coût de la scolarité des enfants, le bilan coût des impôts/services publics rendus, ou encore le transport international.
Ainsi, dans le domaine fiscal, les prélèvements contribuent à la cherté de la vie en ôtant au contribuable une partie de son pouvoir d’achat. C’est une nécessité collective et c’est le cas en métropole. Mais « le retour sur impôt » est-il le même pour un contribuable métropolitain ? Un seul exemple : celui de l’aide à la petite enfance. En métropole, les frais de crèche sont largement pris en charge par les collectivités ou par l’État. Pas en Nouvelle-Calédonie. A qui la balance est-elle favorable ?
Au reste, la cherté de la vie n’affecte pas que les expatriés métropolitains, elle pénalise d’abord les Calédoniens. C’est un sujet largement oublié des pouvoirs publics. Il revient régulièrement, un petit tour et puis s’en va. Dans ce domaine, quelles ont été les mesures efficaces conduites depuis 15 ans ?