C’était hier notre jour le plus court de l’année, mais sur le calendrier, le solstice d’hiver est programmé le 21 juin, c’est à dire aujourd’hui. Ce phénomène correspond à l’exposition la plus courte au soleil de notre hémisphère, et résulte d’un complexe jeu astronomique. Cette année, le jour le plus long, dans l’hémisphère nord, était le 20 juin, et dans notre hémisphère, hier. Ce vendredi, la journée va durer quelques minutes de plus.
En revanche, la Fête de la Musique est bien programmée le 21 juin sur le calendrier. Malheureusement, la Nouvelle-Calédonie n’a guère le coeur à la fête. Ravagée par de folles émeutes, elle est occupée à faire le compte des entreprises détruites, des milliers de salariés projetés dans le chômage, et cherche désespérément auprès de la France les financements nécessaires à sa survie. La Fête de la Musique ? Rappel.
Elle est devenue un événement planétaire, célébré dans plus de cent pays ! Dans l’imaginaire, c’est le ministre français Jack Lang qui en est le créateur. En réalité, elle a été pensée par le musicien américain Joel Cohen, en 1976, alors qu’il était sous contrat avec France Musique. Pourquoi le 21 juin ? Tout simplement parce que cette date correspond au solstice d’Été en métropole, et que Jacques Cohen concevait cette fête comme « les saturnales de la musique« , célébrant l’arrivée de l’été boréal.
En 1981, le ministre du Temps Libre (il fallait oser !) organise le 21 juin un grand concert baptisé « Fête de la musique et de la jeunesse » … pour célébrer l’élection de François Mitterrand. Inspiré, Jack Lang, ministre de la Culture, institutionnalise la « Fête de la Musique » en 1982.
Aujourd’hui, elle a fait florès sur les cinq continents, dans plus de 120 pays, et dans près de 400 villes réparties sur les deux hémisphères. Un succès mondial dont la France est le créateur.