Limitée par le Rhin, la Méditerranée, les Alpes, les Pyrénées et l’Atlantique, la Gaule était devenue le territoire celtique le plus étendu et le plus cohérent de l’Antiquité.
Si dans les livres d’histoire, la Gaule est décrite comme ce pays, dans le langage de tous les jours, la gaule est également, ici, comme en métropole, une canne à pêche. On la trouve ainsi dans « Evangéliste » d’Alphonse Daudet : “Une silhouette de pêcheur toute droite, la gaule en main”
« Pêcher à la gaule », dans l’hexagone, le terme n’est pratiquement plus usité. Il demeure encore -un peu- sur le territoire.
En Nouvelle-Calédonie, la gaule est, ou était, en effet, de préférence une longue tige de bambou, évidemment débarrassée de son feuillage, et équipée d’une ligne terminée par un hameçon tenu non loin de la surface de l’eau grâce à un bouchon.
Parfois encore, à la faveur d’un joli coucher de soleil, on peut voir des pêcheurs traditionnels près du Rocher à la Voile, pêcher à la gaule. Si ça vous arrive, n’hésitez pas à prendre une photo : le spectacle va devenir de plus en plus rare.
Aujourd’hui, les amateurs de pêche peuvent s’équiper d’une canne avec moulinet, bien plus pratique pour remonter sa prise. Avec la gaule, c’est une autre affaire. Il faut ferrer le poisson, puis le « balancer » à terre ou dans l’embarcation. Mais l’avantage, qui n’est pas moindre en cette période disette, c’est que cet équipement ne coûte pratiquement rien …