Il existe, en Nouvelle-Calédonie, une culture régionale française. Livres, théâtre, cinéma, poésie, cuisine ou traditions s’expriment évidemment en langue française. Mais ce « français calédonien » possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Quelques mots du lexique calédonien aujourd’hui à propos du jeu de billes !
On trouve, en Calédonie, des jeux comme la raie, la poursuite, le rond-la-trime.
Nous n’allons pas vous expliquer leurs règles, sinon que pour jouer à la raie, par exemple, qui consiste à toucher -et gagner- une bille placée au-delà d’une ligne baptisée « la raie », il vaut mieux, évidemment, jouer le dernier. C’est la raison pour laquelle celui qui invite ses camarades à jouer prend la précaution de lancer un « dernier à la raie » !
La façon de lancer sa bille porte également un nom. On joue à la roulette c’est à dire qu’on fait rouler sa bille, comme au bowling, en plus petit bien sûr ! Si on joue à la tapette, la bille est d’abord lancée contre un mur et doit en toucher une autre lorsqu’elle revient.
Au rond-la-trime, on évacue une bille par la gadache, méthode qui consiste à coincer sa propre bille entre ses doigts et la lancer en faisant levier avec un autre doigt pour percuter la bille à évacuer.
Bon ! Avons-nous été clairs ?, Dans le cas contraire, probable, interrogez donc vos enfants, experts en la matière.
Enfin experts s’ils ont eux-mêmes des billes : des billes en verre, transparentes, des billes « caca », opaques et colorés, ou des billes gros calibre appelés calots, des calots et verre, ou arme suprême, des calots en métal réputé être en acier, d’où leur nom de « calots en ace ». Là, on touche au vocabulaire endémique calédonien …