En Nouvelle-Calédonie, la langue française est la langue maternelle de l’immense majorité des Calédoniens, -les Kanak ont leurs propres langues maternelles-. La culture régionale calédonienne, au travers des livres, du théâtre, du cinéma, de la poésie, de la cuisine ou des traditions calédoniens s’exprime en français, mais ce « français calédonien » possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Un mot du lexique calédonien aujourd’hui : « l’accroche coeur ».
Aujourd’hui, nous allons vous présenter un mot que vous connaissez, et si ne n’est pas le cas, un mot que vous devez connaître : c’est l’accroche-coeur.
Dans le français standard, l’accroche-coeur est une petite mèche aplatie en crochet sur la tempe ou le front, en vogue dans les années 1920.
Cette signification est évidemment la même en Nouvelle-Calédonie.
Mais dans le français de chez nous, l’accroche coeur est également une plante de la famille Caesalpinia Sepiaria, plus connue en métropole sous le nom de Caesalpine des haies, Cassie ou liane Sappan.
Ici, l’accroche-coeur est une liane à piquants, parfois dénommée sensitive géante, mais surtout appelée par les fins connaisseurs « arrête toi là » !
Une locution qui veut bien dire que le fourré qu’elle entoure est presqu’impénétrable.
Un conseil en tout cas : si en randonnée, vous êtes face à un « arrête toi là », contournez la touffe. Et bonne balade.