En ces temps difficiles, la commande publique fait figure de tout premier acteur de redressement économique. En particulier, les responsables mettent en avant la subvention de l’État d’un montant de 24 milliards de francs CFP. Destinée aux collectivités locales, elle est consacrée à reconstruire des bâtiments publics, les écoles, les équipements publics, dégradés ou détruits lors des évènements du 13 mai 2024. Cette très grosse dépense publique, ajoutée aux budgets d’investissement récemment votés, va agir comme un ballon d’oxygène en faveur d’une économie moribonde. Mais paradoxalement, si des mesures de redressement administratif ne sont pas prises dans certaines collectivités et établissements publics, si certaines lenteurs excessives de paiement ne sont pas corrigées, ce regain d’activité risque de mettre en difficulté, à court terme, de nombreux acteurs économiques. Constats.
Préalablement, il convient de distinguer deux secteurs publics, celui de l’État, et celui du territoire.
Il faut en effet relever le point de vue des fournisseurs et des entreprises. Les services de l’État ont plutôt bonne réputation, celle de payer les factures dans des délais compatibles avec les attentes de leurs clients. Il en va tout autrement des commandes