Le ministre des Outremer qui doit arriver samedi en Nouvelle-Calédonie, a été auditionné mardi par la Délégation Outre-mer de l’Assemblée Nationale, présidée par Davy Rimane, député de Guyane. Nicolas Metzdorf était présent à cette réunion.
Après avoir salué la méthode développée par le ministre de l’État pour réunir l’ensemble des parties prenantes calédoniennes autour d’une table de discussion, et la réussite de cet exercice, le député de la première circonscription a déclaré : “Là où il y a un doute, c’est sur le fond des discussions puisque l’un des principaux thèmes que vous avez imposé comme sujet de discussion, c’est le lien avec la France et ça, ça pose une question qui est profonde c’est-à-dire que les Calédoniens qui ont choisi de rester français se demandent pourquoi on traite aujourd’hui la question d’un lien avec la France puisque quand on est français, on n’a pas de lien avec la France, on est la France”.
Et de poser, de manière directe, la question suivante : “Le sujet qui se pose Monsieur le ministre, aujourd’hui, c’est : est-ce que vous avez un parti pris, vous avez une orientation dans ces négociations que vous souhaitez donner à la Nouvelle-Calédonie qui la séparerait de la République française, qui serait un petit peu à l’opposé de ce qu’ont décidé les Calédoniens par trois fois ?”
Pour le député, les Calédoniens ont besoin d’être rassurés, et d’entendre la position du représentant du gouvernement. “Est-ce que vous essayez de nous emmener quelque part ? » réitère-t-il. « Ou est-ce que le lien avec la France, pour vous, c’est juste le traitement des compétences entre l’État et la Nouvelle-Calédonie ? » estimant alors le terme de “lien avec la France” mal choisi.
LA SÉCURITÉ, LA JUSTICE, LA DÉFENSE
Dans sa réponse, le ministre cite d’abord la sécurité “ que nous devons à tous les calédonien avec la présence, pas seulement, mais de 20 escadrons de gendarmerie, des unités d’élite comme le GIGN ou le Raid, les forces de police, bien évidemment, sur Nouméa, le travail de la Justice d’une manière générale, et la présence aussi, il faut le rappeler, de nos forces armées”.
Il s’agit là, des compétences régaliennes, rappelle-t-il, précisant qu’elles ont vocation à perdurer.
Pour lui, le lien est également celui du soutien économique, évoqué tout au long de la semaine alors que le Congrès doit voter vendredi le budget 2025.
UN PLAN POUR LA FILIÈRE NICKEL
Il indique également le nickel.