Il existe, en Nouvelle-Calédonie, une culture régionale française, la culture calédonienne. Livres, théâtre, cinéma, poésie, cuisine ou traditions s’expriment évidemment en langue française. Mais ce « français calédonien » possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Un mot du lexique calédonien aujourd’hui : (presque) tout savoir sur « la tôle » !
La tôle, voilà un matériau et un mot très utilisé en Nouvelle-Calédonie. Nous allons vous parler de sa signification dans le français standard, puis des sens divers et variés que nous lui avons attribués dans le français de chez nous.
En 1798, vous voyez ce n’est pas hier, l’Académie français donnait de la tôle la définition suivante : » plaque de fer battu dont on fait des poêles et d’autres ouvrages ». En 1835, la tôle devenait du fer battu et réduit en feuilles ou plaques minces. En 1932, au fer était ajouté comme composant l’acier laminé.
Aujourd’hui, ce sens est enrichi par la tôle ondulée, tôle de fer présentant des plis courbes, alternés, et servant à des couvertures ou des utilisations diverses.
On dit aussi dire qu’une route est tôlée lorsque son revêtement, de mauvaise qualité, présente de légères ondulations.
La tôle, en argot, c’est évidemment la prison, le pénitencier. « Les cambrioleurs, on doit les mettre en tôle ».
En Nouvelle-Calédonie, on parle le plus souvent de tôle ondulée. L’armée