C’est officiel : si Sonia Backes est élue Sénatrice en septembre prochain, son suppléant sera Gil Brial, actuel Vice-Président de la province Sud, et membre des Loyalistes. « J’ai donc fait le choix de Gil pour porter ma voix, écrit Sonia Backes, et celle des Loyalistes, le temps que durera mon aventure dans le gouvernement de la République. En effet, Gil défend depuis toujours les mêmes convictions que moi sur la question de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Il défend comme moi, un dialogue ouvert mais ferme avec les indépendantistes. Il défend avec la même vigueur l’ouverture de l’ouverture du corps électoral. C’est un homme de valeur et de conviction ».
Gil Brial est né à Nouméa le 27 novembre 1973. Il s’était défini lui-même, devant le Comité de décolonisation de l’Onu devant lequel il intervenait récemment au nom des Loyalistes, comme un Calédonien issu d’un métissage aux multiples racines : bagnarde, kanak et wallisienne. Par son père, il fait partie de la lignée d’Aloisia Brial, qui fut Lavelua du royaume d’Uvea de 1954 à 1958.
En politique, adhérent du RPR pendant ses études en métropole, il fut longtemps militant du RPCR. C’est sous la bannière du Rassemblement qu’il est élu en 2009, mouvement qu’il quitte aux côtés de Gael Yanno en 2013 pour fonder le Mouvement Populaire Calédonien et en prendre la présidence en 2018. Il connaît Sonia Backes de longue date, depuis l’action syndicale au sein de l’UTFE-CGC au début des années 2000, jusqu’à l’élection provinciale de 2009, puis dans l’aventure du Mouvement Populaire Calédonien.
Ce long compagnonnage politico-syndical a créé une vraie proximité et un sentiment de totale confiance entre les deux responsables politiques. Au sein des loyalistes, ils partagent les mêmes convictions, et Gil Brial y apporte la sensibilité de ses origines diverses. A n’en pas douter, c’est ce contexte à la fois personnel et politique qui a dicté le choix de Sonia Backes.
Celle-ci doit en effet pouvoir compter sur une confiance et une fidélité absolues de son suppléant si les grands électeurs lui accordent leurs suffrages le 24 septembre prochain. Elle a d’ores et déjà annoncé que dans cette hypothèse, elle choisirait de demeurer au sein du gouvernement en sa qualité de Secrétaire d’État. La loi prévoit que dans ce cas, c’est le suppléant qui siège, et le membre du gouvernement retrouve son mandat de sénateur s’il quitte sa fonction. C’est donc Gil Brial qui siègera au Sénat en cas d’élection du « ticket » Backes-Brial en septembre.
Confiance et fidélité sont, en tout état de cause, des qualités qu’un titulaire de mandat, notamment national, doit exiger de son suppléant. On se souvient que, certes dans des conditions différentes, le suppléant du Sénateur Henri Lafleur avait choisi de créer son propre mouvement politique après le décès du Sénateur. Il avait ensuite été l’un des principaux opposants à Jacques Lafleur.