Interpelés mercredi matin et pour certains, plus tard dans la journée, une douzaine de responsables de la Cellule de Coordination d’Actions sur le Terrain, ont immédiatement été placés en garde à vue dans une limite de 96 heures, compte tenu de la gravité des faits, qui leurs étaient reprochés. Samedi, ils ont été présentés devant un juge d’instruction en vue de leurs auditions. Celles-ci ont duré jusque tard dans la soirée. À l’issue, et dans le cadre de l’information judiciaire ouverte, plusieurs mises en examen on été prononcées.
Les chefs d’accusation sont particulièrement graves. Association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit ; participation à un groupement formé en vue de la commission de dégradations ou de violences volontaires ; de vols en bande organisée ; destructions de biens commis par incendie en bande organisée et complicité par instigation ou fourniture de moyens des crimes de meurtre ou de tentative de meurtre sur les forces de l’ordre. Si les accusés demeurent présumés innocents, les faits qui se sont déroulés en Nouvelle-Calédonie et qui s’y poursuivent ont déjà provoqués des morts, des tentatives d’homicides sur des forces de l’ordre, et des destructions massives comprenant des édifices publics, des biens appartenant à des entreprises et à des particuliers, dont le montant est gigantesque.
Compte tenu, probablement, de la sensibilité du dossier, et après audition devant le juge des libertés et de la détention, les principaux leaders vont être transférés en métropole durant leur détention provisoire. Selon NC1ère, outre Christian Tein qui devrait être incarcéré dans la maison d’arrêt de Blois, d’autres mis en cause feraient l’objet de cette mesure exceptionnelle de transfèrement et parmi elles, la directrice de cabinet du président du Congrès.
Le dossier en cours est hors norme. C’est probablement ce qui justifie une mise en détention dans les maisons d’arrêt séparées, en métropole, des principaux suspects. Aucune date n’a été annoncée pour la tenue du procès.