Il existe, en Nouvelle-Calédonie, une culture régionale française. Livres, théâtre, cinéma, poésie, cuisine ou traditions s’expriment évidemment en langue française. Mais ce “français calédonien” possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Un mot du lexique calédonien aujourd’hui : Le Buffalo !
Voila un mot que vous devez connaître pour comprendre totalement le français de chez nous : le Buffalo.
Les amateurs de BD connaissent Buffalo Bill, et cela rappelle que le buffalo, dans la langue de Shakespeare, c’est le buffle, et qu’en ce qui concerne Buffalo Bill, héros de la conquête de l’Ouest américain, c’est le fameux bison.
Pour votre culture générale, nous pouvons également indiquer que Buffalo est une ville des États-Unis située dans l’ouest de l’État de New York. C’est la deuxième ville la plus peuplée de l’État après New York, et le siège du comté d’Érié. Buffalo se situe sur la rive orientale du lac Érié, face à Fort Érié qui se trouve dans la province de l’Ontario au Canada, ainsi qu’au début du Niagara, qui coule vers le nord par les chutes du Niagara et alimente le lac Ontario. Enfin, la ville est géographiquement plus proche de Toronto au Canada que de n’importe quelle autre ville de même importance aux États-Unis.
En Calédonie, le buffalo n’est ni un buffle, ni un bison : c’est une herbe.
Une herbe dont le nom vient d’Australie, le buffalo grass, lui-même originaire de Buffalo Creek, en Nouvelles Galles du Sud.
C’est le gouverneur Pallu de la Barrière (1882-1884), dont une rue de la Vallée du Tir porte le nom, qui avait introduit cette herbe (Stenotaphrum Dimitiatum) dans le but d’améliorer les paturages calédoniens.
Aujourd’hui, on trouve du buffalo un peu partout. Il forme de merveilleux sous-bois, et de délicieux bords de rivière. Et on ne compte pas le nombre de pelouses calédoniennes formées de Buffalo. Merci Monsieur Pallu de la Barrière.