Il existe, en Nouvelle-Calédonie, une culture régionale française. Livres, théâtre, cinéma, poésie, cuisine ou traditions s’expriment évidemment en langue française. Mais ce “français calédonien” possède ses accents, ses tournures de phrases et son vocabulaire particulier. Ainsi, un Parisien, un Marseillais ou un Réunionnais auront du mal à comprendre l’intégralité des aventures de “Tonton Marcel”. Un mot du lexique calédonien aujourd’hui : le gratteur !
Si vous entendez, au détour d’une conversation “Untel, c’est un petit gratteur“, comprenez que ce n’est pas un compliment !
Gratteur, dans le français standard, a plusieurs significations. Cela peut être celui qui gratte, ou encore un gratte-papier, terme davantage employé que celui de gratteur. C’est aussi un engin servant à l’extraction de minerai. Dans la langue familière, un gratteur peut être un parasite, un pique-assiette.
En Nouvelle-Calédonie, c’est ce dernier sens qui a plutôt cours. Un gratteur, souvent précédé de l’adjectif “petit” pour accentuer un manque évident de considération, c’est également un parasite, ou encore quelqu’un qui n’est ni très intelligent, ni très intéressant.
Absence de considération, zeste de mépris et dans tous les cas, manifestation d’un sentiment d’antipathie, c’est de tout celà dont souffrira le p’tit gratteur en Calédonie.
Et si souvent, la guitare qui accompagne de nombreuses fêtes est appelée « la gratte », surtout, évitez de dire que le musicien qui en joue est un gratteur !