Créditée il y a quelques années de 20 à 30% des réserves mondiales du précieux minerai, la Nouvelle Calédonie a véritablement manqué le tournant économique que représentait sa richesse en nickel. Dans les années 2010, ce territoire français du Pacifique, associé à l’Europe, concentrait selon différentes sources entre 20 et 30% des réserves mondiales – voire jusqu’à 25% d’après certains experts. Les Calédoniens pensaient que ce pactole suffirait à assurer l’avenir prospère du pays de manière pérenne, et les indépendantistes, convaincus que le contrôle minier et métallurgique rendrait leur projet d’indépendance viable.
Las. C’était sans compter sur les ambitions indonésiennes, les financements chinois, et leur habileté à prendre, en quelques années, le contrôle mondial du secteur, aussi bien de la production de la matière première, que des produits métallurgiques dont la demande explosait.
Totalement dépassée, la Calédonie ne représente plus aujourd’hui qu’un peu plus de 5% des réserves mondiales, environ 4% de la production minière de la planète, et tout juste 1,5 de la production métallurgique mondiale …
Pire, malgré un passé où l’industrie du nickel représentait jusqu’à 8% du PIB et employait 20 à 25% de la population active, le territoire affronte une grave crise : coûts énergétiques élevés, instabilité politique, et concurrence redoutable. En 2023, la production a chuté d’environ 32% et les prix se sont effondrés de 45%, une chute poursuivie en 2024. Une année sanctionnée par la fermeture de l’usine du Nord, tandis que la SLN comme l’usine du Sud ne survivent depuis que grâce aux aides de l’État
Totalement inconsciente de la gravité de cette situation, une majorité indépendantiste/Calédonie Ensemble a refusé une proposition de l’État, le Pacte Nickel. La