Les responsables d’Agissons Solidaires, organisations d’employeurs, Chambres consulaires, syndicats, se sont gardés, jusqu’à présent, d’interférer dans le champ politique. Il y a un peu moins d’un an, le blocage qu’ils avaient conduit semblait avoir ouvert un espoir de dialogue constructif avec une majorité constituée par les indépendantistes et l’Éveil Océanien sur le sujet brûlant du moment, le redressement du Ruamm.
Depuis, la situation économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie s’est considérablement aggravée. Et rien de n’est passé. Tout le secteur économique affiche des baisses d’activité, et pour beaucoup d’entreprises, un niveau de trésorerie inquiétant. Quant aux usines métallurgiques, elles sont passées de la côté d’alerte à la fermeture opérationnelle pour KNS, au sauvetage jusqu’au mois d’avril pour la SLN, et la recherche d’un actionnaire de référence à l’horizon 2025 pour Prony Resources. Mais pour KNS, les effets dramatiques ont commencé. Des dizaines de sous-traitant se retrouvent sur le carreau, sans ressources, tandis que tout le commerce de VKP est menacé d’effondrement. De la côte d’alerte, le monde économique calédonien est passé à la détresse pour de nombreux acteurs, et l’entrée dans la crise également pour le secteur vital du BTP.