Dans le cadre de son Plan de réduction du risque requin, établi en partenariat entre l’État, la commune de Nouméa, le Port Autonome et la province Sud, diverses initiatives scientifiques, éducatives et économiques sont déployées. La province Sud s’associe à l’IRD avec le soutien de l’État pour conduire une étude scientifique sur l’écologie des requins tigre et bouledogue. L’objectif principal est d’évaluer les interactions entre les déplacements de ces grands prédateurs et les zones de baignade ou d’activités nautiques, et de proposer des actions visant à préserver ces espaces.
Cette étude, d’une durée de quatre ans, représente un investissement de 200 millions de francs, dont 75% sont pris en charge par l’État. Elle se concentrera sur la collecte d’informations cruciales pour mieux comprendre l’écologie et les comportements des requins tigre et bouledogue, afin de formuler des propositions d’action.
Objectifs et déroulement de l’étude :
Les données recueillies permettront aux autorités locales d’élaborer des plans de gestion du risque requin, visant à garantir la sécurité des usagers nautiques tout en minimisant les impacts environnementaux. Cela se fera notamment à travers des mesures de protection telles que l’installation de filets ou d’autres équipements, des actions de sécurisation comme l’utilisation de navires et d’embarcations non propices à la consommation d’eau de mer, ainsi que des initiatives de surveillance comprenant des tours de guet, l’utilisation de drones, une analyse quotidienne et un système d’alerte basé sur des hydrophones connectés et/ou des sirènes.
Initialement, cette étude se concentrera sur quatre zones de déploiement en province Sud (Prony-Grand Lagon Sud, Grand Nouméa, Saint Vincent, La Foa, Bourail, Thio), zones dans lesquelles les actions suivantes seront développées :
- Le suivi de 100 individus de chaque espèce de requin tigre et bouledogue.
- Le déploiement d’un réseau d’écoute par hydrophones couvrant du sud au nord de la province Sud.
- L’évaluation régulière de l’abondance relative des requins.
- La détection de la présence de requins par l’analyse de l’ADN environnemental.
La commande de l’étude sera signée à la province Sud lundi matin par Gil Brial représentant Sonia Backes, en présence du Commissaire délégué et de la représentante de l’IRD en Nouvelle-Calédonie. Elle s’inscrit dans la volonté de réduire le risque requin tout en respectant au mieux les règles environnementales et écologiques. En ce sens, cette étude aura valeur d’exemple.