À 22.000 kilomètres de distance, un match se joue entre le Parlement de la République et la mouvance la plus radicale du mouvement indépendantiste en Nouvelle-Calédonie. La commission des Lois de l’Assemblée Nationale a examiné le projet de loi constitutionnelle, déjà adopté par le Sénat. Le texte, cependant, a été amendé par les Sénateurs, et prévoit que jusqu’à la date du 5 décembre, les élections provinciales prévues puissent être reportées si un accord global intervenait sur l’avenir institutionnel du territoire, entre l’État et l’ensemble des partis politiques calédoniens. Au plan de la procédure enclenchée, tout laisse à penser que l’Assemblée Nationale adoptera le texte tel que voté par le Sénat.
Si tel était le cas, quelles sont les menaces annoncées par les opposants les plus radicaux à la réforme électorale ? Daniel Goa, le président de l’Union Calédonienne, laquelle contrôle largement la Cellule de Coordination des Actions sur le Terrain, a fait état d’une “phase 3”, qui succéderait à la “phase 2”, dite de mobilisation, pour faire place à