Selon le patron de l’Éveil Océanien sur NC1ère, le Haut Commissaire aurait récemment informé les responsables politiques de la volonté de l’État d’accorder au territoire une avance de 7 milliards FCFP afin de boucler l’année.
Cette avance, dont la nature financière et juridique n’a pas été précisée, serait « fléchée » et destinée prioritairement à assurer le versement des pensions de retraite aux fonctionnaires ainsi qu’au fonctionnement du Ruamm notamment. Elle comporte une condition : celle que le Congrès adopte, dans les meilleurs délais, les réformes propres à restaurer justement l’équilibre du Ruamm ainsi que celles pendantes sur son bureau.
La commission « spéciale » Ruamm du Congrès, créée au lendemain des troubles que le projet initial de réforme porté par l’Éveil Océanien avait suscités, s’est réunie une dizaine de fois. Au cours de cette période, les participants ont, semble-t-il, apporté leurs propositions. Reste maintenant à élaborer un plan de réforme propre à assurer, à la fois, la pérennité du système de couverture sociale, et son financement équilibré.
Ce sujet peut d’ailleurs être rattaché au projet de réforme de gouvernance du système de santé en Nouvelle-Calédonie. Celui-ci a fait l’objet d’un rapport très complet, et de propositions prêtes à être mises en oeuvre, dans un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales en 2018. Pour l’heure, ce projet a été modifié par le gouvernement, et fait l’objet d’une contreproposition d’un certain nombre de partenaires sociaux siégeant au Conseil d’administration de la Cafat. Seule, la CPME prône l’application stricte des recommandations des experts de l’Igas, parmi lesquelles la création d’une Autorité Indépendante de Régulation.